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« Une scène inimaginable  »

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La « jungle » de Calais


Il pleut et un vent violent souffle sur Calais. De la boue, des déchets, des bâches flottant au vent, tel est le décor qui se dresse devant des dizaines de migrants du camp Jules Ferry. Une cinquantaine d’hommes attendent dans le froid et dans une dizaine de centimètres de boue pour récupérer leur denrée pour la journée.


À proximité, un bénévole habillé d’un gilet réfléchissant nommé Andy vit sa première journée au camp. Choqué, il décrit « une scène inimaginable en 2016 » à laquelle il n’a pas de réponse. Toujours sous une pluie battante, l’après-midi se poursuit.


Au milieu des flaques de boue, les migrants tentent de se frayer un chemin pour rejoindre la distribution de nourriture. « Hello my friend », « Hi » et même des

« bonjour » sont adressés quasi-systématiquement. Un homme gêné par un caillou dans sa chaussure, en profite pour nettoyer ses pieds à l’un des quatre points d’eau du camp.


Dans la « rue commerçante » du camp,  restaurants, cafés, épiceries accueillent les migrants cherchant un abri au sec.


« Il ne faut pas faire d'amalgames »


Dans un restaurant afghan, des hommes un café à la main sont assis par terre et sur des bancs en bois. Une conversation s’engage avec trois hommes assis à une table. Ahmed présente ses amis, tous syriens comme lui.


Dans le camp, il y aurait selon lui, 300 Syriens et 500 Irakiens. Sur Calais depuis 21 jours, il relate toutes les difficultés auxquelles il a du faire face pour rejoindre Calais. Aussi, il raconte son quotidien dans le camp. «  Ce n’est pas le top. Mais ce n’est pas pire que la Syrie. Là bas, on recevait des bombes sur nos villages. »


L’Angleterre, il n’y pense plus. A plusieurs reprises, il a essayé d’y aller sans succès. Sourire aux lèvres, Ahmed s’estime « heureux d’être vie et d’être dans ce café ». À la sortie de l’établissement, les bénévoles reprennent le travail pour préparer la nuit qui approche.

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Calais en 3 minutes

Le camp de migrants vu du ciel

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