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Une ville en crise depuis 30 ans

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Une économie en berne

 

Calais est aujourd’hui devenue le symbole français de la crise migratoire. Une situation qu’elle connaît depuis une vingtaine d’années. Au fil des guerres, la première ville du Pas-de-Calais est devenue pour ces réfugiés le dernier rempart à l’eldorado britannique. Cependant, Calais ne se résume pas qu’à la simple présence de cette population.


Résumer les difficultés de la ville de Calais à la présence de cette population serait oublier d’autres éléments économiques importants.  La désindustrialisation de la région Nord-Pas-de-Calais et la difficile survie de la dentelle locale, symbole de la ville, a accéléré la chute de Calais.


Dans les années 1980, elle comptait une centaine de grandes entreprises. Aujourd’hui, après la fermeture de la compagnie maritime SeaFrance, elle n’en compte plus que quatre.


Un taux de chômage de 18% touche la ville depuis les années 2000 et les investisseurs peinent à venir. Avec les récents événements et les articles de  la presse anglaise décrivant des scènes cauchemardesques, les britanniques désertent la ville. Un nouveau coup dur pour Calais tant le tourisme est important pour l’économie de la ville.

 

Les touristes absents

 

Selon Pierre Nouchi, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) du Calaisis, le secteur du tourisme a connu une baisse de 40% de son chiffre d’affaires depuis mai 2015.


Au carrefour de l’Europe, entre les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni, Calais bénéficie d’une position géographique avantageuse. Son port est le premier de France en termes de passagers et le deuxième d'Europe. Chaque année, plus de 10 millions de voyageurs empruntent le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres du centre-ville, sans pour autant s’arrêter.


Malgré un patrimoine riche en histoire, des lieux figurants au patrimoine mondial de l'Unesco, d'autres classés "Grand site de France", de grandes zones commerciales, Calais ne parvient pas à décoller économiquement. Elle reste, aujourd'hui, l'une des villes les plus pauvres de France.

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La "jungle" en vidéo

Le camp de migrants vu du ciel

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